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Quelques Idées Reçues... à oublier !

1. Un chien sait quand il a fait une bêtise...

"un chien sait quand..."

Lorsqu'une personne rentre chez elle après une journée de travail et découvre tous les dégâts que son animal a fait en son absence, celle ci, très agacée, peut voir son chien venir à elle en adoptant une attitude humble et soumise parce qu'il est "conscient de ses bêtises ", "il sait qu'il a mal fait ".

En fait, le chien ne peut pas avoir ce type de réflexion, il n'a pas la notion du bien et du mal. Il ne peut pas faire le rapprochement entre ce sur quoi il s'est activé afin se libérer des tensions qu'il a vécu dans la journée et l'arrivée fâchée de son propriétaire le soir. Ressentant la tension de son propriétaire (en observant ses froncements de sourcils, le visage fermé et le regard appuyé), le chien optera effectivement pour une attitude de soumission mais dans le but seulement de tenter de l'apaiser, comme il le ferait avec un autre congénère venant l'agresser.
 
L'erreur d'interprétation empêchera le propriétaire d'avoir l'attitude correspondante à la tentative de son chien d'apaiser sa contrariété, et intensifiera l'incompréhension de l'animal.

2. Mon chien est un voleur !...

"Mon chien est un voleur..."

Combien de propriétaires de chien n'ont pas qualifié leur animal de "voleur" lorsque celui ci aura chapardé un os laissé dans la cuisine, ou des gâteaux oubliés sur la table, une fois le dos tourné?!

Dans la réalité humaine, c'est effectivement "du vol". Mais dans celle version canine, c'est une réaction légitime pour le chien: en votre présence, le chien n'ira jamais prendre directement sur la table des gâteaux posés là. Vous êtes pour lui son leader, et sans votre autorisation, il n'ira pas prendre cette nourriture qu'il a pourtant bien repéré et qu'il mangerait bien volontiers (dans le cas d'un chien correctement géré par son maître).

En revanche, si vous vous absentez, et laissez sans surveillance ces gâteaux, sachant que la nourriture est un élément vital pour lui, il n'hésitera pas à s'en emparer puisque, pour tout chien, vous vous en êtes désintéressé et avez laissé à sa disposition cette nourriture tant convoitée.


3. Il faut punir son chien quand il fugue...

"Quand il fugue..."

Lorsqu'un propriétaire est angoissé (c'est légitime!) de ne pas voir revenir son chien à la maison (ou agacé parce qu'il ne vient pas quand il le rappelle), il aura tendance à le punir à son retour, "pour qu'il comprenne qu'il doit obéir et qu'il ne doit plus s'éloigner".

La fugue pour un chien n'a pas du tout la même signification que pour un humain. Pour le canidé, elle sera juste prétexte à une balade de plus, lui permettant de découvrir d'autres lieux, d'autres congénères, d'autres satisfactions diverses et attirantes. Il sera même content de retrouver son maître à son retour et ne comprendra pas alors pourquoi celui ci le corrige une fois revenu.

Toute réprimande sera évidement à éviter pour que le chien ne fasse pas l'association de ce vif mécontentement et son retour (plutôt que vis à vis de son escapade, comme le voudrait le propriétaire). Le chien finirait par revenir de plus en plus difficilement de peur d'avoir à subir une nouvelle fois l'extrême irritation de son maître.

4. Quand un chien a peur, il faut le caresser pour le rassurer...

"Quand un chien a peur..."

Quand son chien se met à aboyer ou grogner parce qu'il a peur, les gens ont tendance (par action bienveillante pour rassurer leur animal), à le caresser, à le prendre dans les bras ou à lui parler doucement.

Le chien interprétera cette action "rassurante de son propriétaire" comme un renforcement de sa peur: il est félicité parce qu'il grogne et aura alors tendance à reproduire ce comportement, lorsqu'il sera confronté à une future situation similaire.

Le mieux est de banaliser ce comportement avec pour action simple "de ne rien faire de plus". Cela aidera surtout le chien à trouver la façon de s'ajuster lui même à la situation.

 En résumé

Toutes ces maladroites situations de vie avec le chien, trop basées sur des critères humains par anthropomorphisme (tendance à attribuer des caractéristiques humaines au chien), finissent par empêcher toute perception de la réalité bien spécifique de l'animal, entraînant incompréhension, inconfort et tension (passagère ou durable) chez le chien.